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En mars 1812, la disette sévit en France. A Caen en Normandie, un groupe de caennais va conspuer le maire et le préfet dans la halle du quartier Saint-Sauveur puis envahir le moulin de Vaucelles. Ce semblant d'échauffourée sera traité comme une révolte et réprimé dans le sang sur ordre de l'Empereur.

De l'embouchure de l'Orne jusqu'aux confins du bocage normand, le travail des hommes a suivi cette grande coulée verte pour en faire une source d'énergie et une voie de communication. L'ouvrage présente les traces, parfois grandioses ou à peine perceptibles, qui résultent de la confrontation durant plusieurs siècles de la nature et de l'industrie. Electre 2018

Il surprend, il intrigue et ne s'oublie pas. Exposé au musée des Beaux-Arts d'Orléans, le tableau de Maurice Boutet de Monvel est Intitulé L'Apothéose de la canaille ou Le Triomphe de Robert Macaire. Le titre initial, plus mystérieux, était L'Apothéose. Rien ne semble historique dans cette scène de barricade peinte en 1884 et qui aurait plutôt sa place sous forme de caricature dans la presse de l'époque. La mise en scène, la posture des personnages et leur accoutrement, le choix des couleurs ne laissent place à aucun doute quant à l'interprétation. Derrière la parodie, un discours politique est tenu sur le moment dramatique que fut la Commune de Paris. [source éditeur].

Le Déjeuner du casseur de pierres (Guillaume Fouace, 1885), Les Casseurs de pierres (Gustave Courbet, 1849) et d'autres tableaux, sculptures, photographies du XIXe et XXe siècles ont permis à des travailleurs de sortir de l'invisibilité. Que représentent leurs visages, leurs corps, leurs gestes ? Pourquoi d'autres demeurent-ils dans l'ombre ? Il est des métiers partout nécessaires mais peu montrés. Ainsi en est-il du casseur de pierres dont l'existence recule avec le degré d'industrialisation d'un pays. Hommes, femmes, enfants travaillent dans une carrière ou sur le bord des routes, isolés ou en groupe. L'image qui en est donnée oscille entre réalité et caricature. Le pittoresque domine. Ce petit geste des milliers de fois répété est toujours d'actualité au XXIe siècle, dans certains pays.