Quel début magique que ces premières mesures du Concerto pour piano ! Une merveille pastorale, présentant quelques analogies (dans le ton, dans la douceur) avec le début du Troisième de Bartok ou du Concerto pour violon de Sibelius. Loin de nous l'idée d'insinuer que Tippett aurait copié qui que ce soit : il s'agit ici de l'atmosphère générale, car il n'a jamais copié personne ! Dommage, quand même, que ce compositeur soit resté quelque peu dans l'ombre de son génial compatriote et contemporain Britten ; la modestie du personnage, sans doute, ainsi que son ouvre relativement restreinte, n'y sont-ils pas pour rien. Considérez que toute sa musique pour piano tient sur ces deux CD.